Raison d’être et projet
Repenser la place de la nature en ville et dans les aménagements ; accompagner une transition des régimes alimentaires en lien avec l’atténuation du réchauffement climatique et la santé des populations ; œuvrer à l’émergence d’une protection du vivant non-humain qui soit réellement compatible avec les usages et les pratiques des populations locales ; trouver le juste équilibre entre prélèvement de ressources et qualité des milieux et des écosystèmes ; autant de sujets qui montrent combien les questions de biodiversité se trouvent au cœur d’enjeux de première importance. Des enjeux qui supposent de solides connaissances scientifiques et des savoirs techniques et méthodologiques éprouvés. Des enjeux qui requièrent aussi des approches adaptées à la pluralité des acteurs et des logiques en présence, et une réelle capacité à écouter, à agir et à négocier en univers complexe et multidimensionnel.
Tel est le projet de formation développé par le Master BIOTERRE : permettre aux étudiantes et étudiants d’appréhender les questions de biodiversité de manière globale et non partisane, dans tous les types de configurations et de contextes ; non pas de manière sectorielle mais ouverte à la complexité du monde et attentive aux différentes composantes et échelles qu’il s’agit de prendre en compte conjointement ; avec toute la nuance et la subtilité qu’impose la diversité des intérêts, des motivations et des stratégies à l’œuvre. Ceci afin de ne pas renforcer les situations bloquées et les oppositions stériles, qui n’aident pas à faire face aux crises multidimensionnelles qui ébranlent nos sociétés.
Au cours de la formation, les étudiants acquièrent ainsi des connaissances variées et une expertise pointue, tout en développant une réelle aptitude à aborder de manière transversale et systémique des problématiques souvent complexes et multiacteurs. Polyvalents, elles et ils développent leur capacité de répondre à un large éventail de défis dans le domaine de la gestion territorialisée de la biodiversité.
Les maîtres-mots de la formation
Diversité : des profils de recrutement, des intervenants (scientifiques, experts, professionnels…), des mises en application et des exercices de terrain, des perspectives d’emploi.
Pluridisciplinarité : plus de cinquante intervenants couvrant des champs disciplinaires et des domaines professionnels extrêmement variés.
Convivialité : l’équipe pédagogique accorde beaucoup d’importance à l’instauration d’un climat de respect, de convivialité et de coconstruction avec la promotion. Tout au long de la formation, des sorties de terrain et des voyages d’étude et de cohésion contribuent à le renforcer.
Créativité : outre les différents projets et ateliers, les étudiant·es sont invités à proposer des intervenants et des activités ; de surcroît, le Master encourage et soutient les projets innovants et disruptifs que des étudiants voudraient développer, pendant l’année de Master ou même après.
Évolutivité : sous l’effet des interactions fortes qu’il développe avec la communauté scientifique et les différents gestionnaires du vivant, le Master se renouvelle chaque année, dans les exercices d’approfondissement qui sont proposés, comme dans l’adjonction de nouvelles thématiques.
Des parcours diversifiés
Deux grands parcours sont possibles en BIOTERRE. Dans le parcours stage-recherche, le temps universitaire se limite au premier semestre (du mardi au samedi, de septembre à fin février), le second semestre étant consacré à la réalisation d’un stage ou d’une recherche pouvant aboutir à un projet doctoral. Dans le parcours alternance, les étudiants ont cours à l’Université les vendredis et samedis, de septembre à juin ; trois jours par semaine, ils travaillent, en tant qu’apprenti, dans la structure (entreprise, collectivité, association) qui les a recrutés au titre de l’alternance. Ces deux parcours présentent des opportunités et des contraintes différentes. Un équilibre est recherché entre ces deux parcours dans la composition des promotions. Chaque année, le Master accueille également quelques personnes en reprise d’étude ou en conversion professionnelle.
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Compétences et savoir-faire développés
La formation cherche à articuler des savoirs et des approches souvent disjoints, relevant d’un côté des sciences de la nature et de l’écologie, de l’autre des sciences humaines et sociales. Elle accorde une grande importance aux modalités pratiques de l’action, car les connaissances ne garantissent pas à elles seules une efficacité de l’agir. Les grands exercices proposés tout au long de la formation sont l’occasion de mettre en pratique les savoirs acquis et de les faire dialoguer en vue d’une gestion active des problèmes et des projets.
Dans cette optique, la formation donne une place cardinale au levier territorial. Les étudiants sont invités à identifier précisément, pour mieux les dépasser ensuite, les approches spécifiques du territoire – institutionnelles, biophysiques, socioculturelles, économiques – et ainsi développer une approche intégrée et évolutionniste des dynamiques et des transformations territoriales. Entendu comme espace ou niveau méso de coordination des acteurs en vue d’objectifs partagés ou d’un projet commun, le territorial permet finalement d’envisager des questions de biodiversité de manière ouverte, négociée et créative, en faisant jouer des complémentarités et des synergies à différentes échelles.